Le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) a publié en octobre 2018 un rapport sur la hausse globale des températures et ses conséquences. Des conséquences néfastes sur l’environnement certes, mais pas seulement. En affectant l’air, l’accès à l’eau potable et à la nourriture, le réchauffement climatique a des répercussions sur la santé.
Le Giec rappelle dans son rapport que, pour éviter des impacts majeurs sur l’humanité, le réchauffement climatique doit être contenu à + 1,5 °C au maximum. Or, si le rythme actuel se poursuit, le risque est qu’il avoisine plutôt les + 3 °C en 2100.
Une hausse des températures de plus de 1,5 °C pourrait entraîner des vagues de chaleurs plus intenses, davantage d’incendies et de pluies torrentielles, une hausse du niveau de la mer, l’extinction de certaines espèces et donc une perte de biodiversité, une baisse des rendements des cultures céréalières, la déstabilisation des calottes polaires…
Sur la santé aussi, les conséquences peuvent être dramatiques. En effet, si les vagues de chaleurs sont plus importantes à l’avenir, cela risque de favoriser le développement des moustiques (hors des zones tropicales) et des parasites, c’est-à-dire la propagation de maladies. Sans parler des décès liés à la seule hausse des températures.
Le réchauffement climatique rallonge également la période de floraison et augmente ainsi la production de pollens, responsables de certaines allergies. Et les fortes chaleurs détériorent également la qualité de l’air, ce qui cause plus de rhinites, de conjonctivites, de crises d’asthme…
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Pour limiter cette hausse des températures, il est donc nécessaire – voire indispensable – selon ce groupe d’experts de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45 % d’ici à 2030 (par rapport à leur niveau de 2010). Le rapport préconise même d’arriver à une « neutralité carbone » en 2050, c’est-à-dire de ne pas émettre dans l’atmosphère plus de CO2 qu’on ne peut en retirer.
Pour en savoir plus :
Le rapport sur la hausse globale des températures sur le site du Giec d’octobre 2018 (en anglais).