Les facteurs environnementaux sont responsables de près de 20 % de la mortalité en Europe, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’environnement est un déterminant majeur de la santé. En mai 2021, les ministères des Solidarités et de la Santé et de la Transition écologique ont donc lancé le 4e plan national santé environnement (PNSE 4). Parmi les mesures de ce plan, un nouveau service numérique : Recosanté. Gratuitement et sur simple inscription, les personnes qui le souhaitent peuvent recevoir chaque matin une lettre d’information numérique leur indiquant la qualité de l’air, le risque allergique aux pollens…
« On s’est rendu compte que les Français étaient de plus en plus préoccupés par l’impact que l’environnement peut avoir sur leur santé. Grâce à ce nouvel outil numérique, l’idée est de pouvoir les aider à adapter leur comportement pour se protéger, entre autres, des impacts de la qualité de l’air sur leur santé », explique Pierre Rousseau, chargé du déploiement de Recosanté.
L’inscription à Recosanté est simple, elle se fait par mail sur https://recosante.beta.gouv.fr/ L’utilisateur rentre quelques données comme son lieu de résidence, ses modes de déplacement, s’il a des enfants, des animaux de compagnie, s’il jardine, s’il bricole… Aucune information médicale ne lui est demandée. Ensuite, il reçoit des recommandations qui sont corrélées à la dégradation de la qualité de l’air et à son profil. « L’objectif est de sensibiliser les gens et leur faire comprendre que même si la qualité de l’air est mauvaise, ils ne sont pas obligés de rester cloîtrer chez eux et de s’arrêter de vivre. Ce n’est pas une fatalité. Il existe des choses pour adapter son quotidien et protéger sa santé en évitant par exemple d’aller courir près des grands axes, en évitant de promener son enfant en poussette lors des pics de pollution », précise Pierre Rousseau.
Ce service s’adresse à tous, aussi bien à ceux souffrant d’allergie ou ayant une pathologie respiratoire qu’aux citoyens souhaitant avoir des conseils pour se protéger des impacts de la qualité de l’air sur leur santé.
Des recommandations sur la pollution domestique sont également proposées : aération, usage de certains produits ménagers, parfums… « L’air intérieur est 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur et on passe 80 % de notre temps à l’intérieur », rappelle Pierre Rousseau.
Pour améliorer encore le service, les utilisateurs sont régulièrement questionnés afin de connaître leurs souhaits et leurs besoins. Ainsi, de nouvelles données vont prochainement être ajoutées à Recosanté comme l’indice UV, le risque canicule, le risque grand froid, le radon (gaz radioactif d’origine naturelle)… À terme, les utilisateurs pourront sélectionner les données qu’ils souhaitent recevoir et même la fréquence d’envoi de la lettre d’information. « Nous souhaitons vraiment proposer un service au plus proche des utilisateurs », conclut Pierre Rousseau.