Une chambre à air trouée, une roue voilée, un feu arrière cassé… Pas de quoi remiser sa bicyclette au garage ou, pire, s’en débarrasser. Une simple réparation suffit, que l’on peut même prendre à faire soi-même. C’est ce que proposent les ateliers vélo participatifs et solidaires. Il en existe plus de 70 en France, dont plus de 50 sont fédérés au sein du réseau L’Heureux Cyclage.
Vous pouvez vous rendre dans l’un de ces ateliers pour remettre en état ou simplement entretenir votre vélo, épaulé par des bénévoles avertis (et des salariés parfois), qui vous transmettront leur savoir-faire. Moyennant la cotisation annuelle à l’association – entre 5 et 30 euros – et les éventuelles pièces détachées. L’occasion d’acquérir les connaissances de base et, pourquoi pas, de les partager à votre tour.
A lire aussi : Vélo-écoles : se remettre en selle pour avancer
Les ateliers ne permettent pas seulement l’échange de savoirs, ils participent aussi à la réduction des déchets. La plupart d’entre eux récupèrent des vélos, abandonnés dans les déchèteries ou donnés par des particuliers, des entreprises ou encore des collectivités territoriales. Entre 12 000 et 15 000 bicyclettes au total chaque année, selon L’Heureux Cyclage.
Sur 10 vélos récupérés, 7 en moyenne connaissent une seconde vie. Une fois remis en état, ils sont revendus au sein des ateliers ou au cours de bourses aux vélos. Les trois autres finissent en pièces détachées, utilisées pour la réparation. La boucle est bouclée.
Élodie Chabert, coordinatrice de projets au sein du réseau L’Heureux Cyclage.
Les ateliers vélo se sont beaucoup développés ces dernières années : ils n’étaient que 6 en 2005, une trentaine en 2010 et sont plus de 70 en 2014. Avec près de 30 000 usagers dans toute la France. Une croissance qui s’explique sans doute par le besoin d’un déplacement économique et écologique.
Le vélo, en soi, est un mode de transport propre et peu coûteux. Les ateliers permettent en plus d’en acheter un à bas prix, puis de faire des économies sur son entretien. Sans compter l’engouement actuel pour le « faire soi-même » ; la mécanique n’y échappe pas.
Les ateliers vélo sont également des lieux d’entraide et de convivialité, ancrés dans leur quartier. Et c’est aussi cela que les adhérents viennent chercher : du lien social.