Bien sûr, il est toujours possible de faire un don à une association ou de s’engager en tant que bénévole. Mais de nouvelles pratiques solidaires voient le jour et permettent de faire un petit geste, peu coûteux, et simple à intégrer dans son quotidien.
C’est le cas du café « suspendu » (encore appelé café « en attente »), qui a conquis des bars et brasseries dans toute la France. Ainsi, lorsqu’on commande son petit noir au comptoir, on peut – si on veut – en payer deux : un pour soi et un autre pour un inconnu, qui n’a pas les moyens de se l’offrir. Il peut s’agir aussi bien d’un sans-domicile fixe, d’une personne sans emploi, d’un étudiant ou d’un retraité qui ne roulent pas sur l’or… Toute personne qui en fait la demande peut en bénéficier, car il n’est pas question ici de conditions de ressources.
Les établissements qui appliquent ce principe affichent en général le nombre de cafés « suspendus » près du comptoir, pour informer les donateurs comme les bénéficiaires potentiels.
Cette pratique est née chez nos voisins italiens, à Naples plus exactement, où le « caffè sospeso » existe depuis environ un siècle. En France, c’est une internaute qui, au printemps 2013, fait connaître cette tradition en postant un message sur les réseaux sociaux. L’idée séduit immédiatement et le bouche-à-oreille fait le reste.
Difficile de savoir quel est le nombre exact d’établissements qui proposent aujourd’hui le café « suspendu » car tous ne sont pas recensés (voir En savoir plus). En tout cas, le principe plaît et s’est, depuis, étendu aux boulangeries avec la baguette « en attente » (lire le témoignage ci-contre) et même aux pizzas, aux soupes ou encore aux livres.
Jean-Manuel Prime, initiateur du réseau des baguettes « en attente ».
« J’ai entendu parler du café “ suspendu ” pour la première fois en avril 2013. À la même époque, dans mon quartier de Clermont- Ferrand, je voyais souvent des gens faire les poubelles pour se nourrir. Cela m’a donné l’idée de lancer la baguette “ en attente ”, pour aider ceux qui rencontrent des difficultés et créer un mouvement de solidarité.
Comme le café, le pain est un des piliers de notre culture et, en plus, c’est un aliment de base. Et cela m’a paru simple à mettre en place. J’ai donc démarché en premier lieu des boulangers du Puy-de-Dôme. Trois ont répondu présent. Puis, grâce aux réseaux sociaux, la mayonnaise a pris. J’ai moi-même été surpris par l’ampleur du mouvement. Aujourd’hui, près de 150 boulangeries jouent le jeu, dans toute la France. »
tou!t simplement fabuleux!