Comment être solidaire pendant les fêtes ?

Publié le

Par Natacha Czerwinski

Temps de lecture estimé 6 minute(s)

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© Marion Dunyach

Noël et les fêtes de fin d’année sont une période propice au partage et à la générosité. De nombreuses initiatives existent pour tendre la main à ceux qui en ont besoin et faire rimer fêtes de fin d’année avec solidarité.

1.  Faire un don

Selon le Baromètre de la générosité 2021, 42 % des dons en valeur sont réalisés sur les mois d’octobre, novembre et décembre, et le mois de Noël concentre à lui seul 24 % de la collecte annuelle.
Pensez aussi aux dons de jouets. Des collectes sont organisées un peu partout en France (écoles, entreprises, centres commerciaux…) en décembre, renseignez-vous auprès de votre mairie ou bien des antennes locales d’associations (Secours populaire, Croix-Rouge, Emmaüs…) qui vous indiqueront les points de ramassage.
Attention toutefois, si vous donnez des jouets d’occasion, à bien vérifier qu’ils sont complets et en très bon état.

2.  Opter pour des achats solidaires

Pour gâter vos proches tout en faisant une bonne action, pensez aux boutiques solidaires en ligne des associations (l’Unicef, le Secours catholique, Amnesty International…) La vente de produits, qui sont souvent issus de filières locales, éthiques et éco-responsables, sert à financer leurs projets et leur travail au quotidien.
« La boutique est pour nous une façon d’offrir une alternative au don classique tout en répondant aux envies actuelles de consommer différemment. Les objets que nous vendons, qui viennent tous de France ou d’Europe, sont sans plastique, fabriqués avec des matériaux naturels, recyclés, biodégradables, et plusieurs d’entre eux sont faits en Esat* ou entreprise adaptée », détaille Stéphanie Benisti, responsable des produits solidaires chez Handicap International. Le catalogue de la boutique compte une centaine de produits. Parmi eux, l’emblématique Sac à Sapin qui, depuis 29 ans, représente un moyen de collecte conséquent pour l’association. Il s’en vend entre 350 000 et 400 000 chaque année et tous les bénéfices (1,50 euro par sac) sont utilisés intégralement pour les actions sur le terrain.
Si vous préférez les produits d’occasion, vous pouvez vous tourner vers le site Label Emmaüs et ses deux millions d’objets issus du réemploi, reconditionnés, customisés ou créés à partir de matières recyclées.
*Établissement d’aide et service par le travail

3.  Partager un moment convivial avec des personnes seules

En 2021, 24% de la population française souffrait d’isolement relationnel*. Une réalité encore plus douloureuse pendant les fêtes.
Pour répondre à cet enjeu, la Fondation de France soutient, depuis 2005, des « Réveillons de la solidarité ». « Nous lançons chaque année un appel à projets et un comité composé de bénévoles experts étudie les dossiers, explique Lisa Poupaud, responsable du département Vulnérabilités et Inclusion. Nous privilégions les initiatives portées par des associations de quartier qui accompagnent au plus près les personnes isolées et précaires. Nous sommes aussi attentifs à ce que les projets sélectionnés favorisent les rencontres entre différents publics et associent les personnes en difficulté à l’organisation. »
*Le chiffre est issu de l’étude 2021 sur les solitudes réalisée par le Crédoc pour la Fondation de France.

4.  Offrir une « boîte de Noël » aux plus démunis

Quel est le principe des boîtes de Noël ? Confectionner un colis (par exemple à partir d’un carton à chaussures) contenant cinq éléments : un accessoire chaud (gants, écharpe…), un produit d’hygiène ou de bien-être (savon, brosse à dents…), un divertissement (livre, magazine, jeu de cartes…), une gourmandise non périssable (gâteaux, chocolat…) et enfin un petit mot, dessin ou poème. Une fois décorées et identifiées (il convient de préciser s’il s’agit d’un colis destiné à un homme, à une femme ou bien mixte), ces boîtes sont distribuées aux personnes en difficulté.
Cette initiative citoyenne, née sur les réseaux sociaux pendant le confinement de l’hiver 2020, a pris de l’ampleur depuis deux ans et fait des émules un peu partout en France. Suivant les villes, ces démarches solidaires peuvent être organisées par des mairies, des associations ou des collectifs d’habitants. Pour savoir si l’opération « boîtes de Noël » existe près de chez vous, renseignez-vous auprès de votre mairie ou sur Facebook : des pages locales (comme à Lorient et ses environs ou dans la Drôme et en Ardèche) ont souvent été créées pour diffuser les informations.

5.  Devenir un « Père Noël vert »

Depuis 1976, le Secours populaire organise l’opération « Père Noël vert ». L’association a besoin de bras pour participer aux stands paquets-cadeaux à la sortie des magasins, collecter des denrées alimentaires dans les grandes surfaces ou encore pour des événements prévus dans les différentes antennes. « Il n’y a pas de petit ni de grand bénévole, nous sommes preneurs de toutes les bonnes volontés. Même une heure ou deux, c’est beaucoup pour nous, assure Houria Tareb, secrétaire nationale du Secours populaire en charge de la solidarité France. C’est une période pendant laquelle nous proposons énormément d’activités. Sachant que nos permanents prennent eux aussi des vacances, nous recherchons du monde pour renforcer les équipes ! »
Pour proposer vos services, rapprochez-vous de la structure du Secours populaire la plus proche de chez vous. L’opération des Pères Noël verts se tient jusqu’au 31 décembre.

6.  Écrire une carte de vœux à une personne sans domicile fixe

L’association Entourage, dont la vocation est de lutter contre l’isolement social des personnes sans domicile fixe en les aidant à recréer un réseau, a lancé en 2020 l’opération « Fat’cœur », qui consiste à rédiger une carte de vœux à destination d’une personne en situation de précarité. « Beaucoup de personnes à la rue n’ont pas de boîte aux lettres et vont chercher leur courrier – qui est souvent administratif – dans des accueils de jour ou des associations. Alors recevoir, en main propre, une belle carte, cela donne du baume au cœur, surtout quand il fait froid dehors. Nous avons de très bons retours des bénéficiaires, qui sont souvent émus par cette initiative », décrit Céline Devinoy, responsable du déploiement d’Entourage en Auvergne-Rhône-Alpes.
Vous avez jusqu’au 20 décembre pour faire parvenir vos cartes à l’une des antennes d’Entourage (la liste est disponible ici), qui se chargera de les transmettre elle-même ou bien les confiera à l’un de ses partenaires (centres d’hébergement d’urgence, Armée du Salut, Emmaüs…).
L’an dernier, l’association a reçu plus de 10 000 cartes. « Les gens sont parfois inquiets de ne pas trouver les mots justes, mais nous conseillons de parler comme à un voisin : se présenter, évoquer ce qu’on aime faire et souhaiter le meilleur à la personne, comme de réaliser ses rêves ou de faire de belles rencontres », précise Céline Devinoy.
A noter que vous pouvez indiquer vos coordonnées sur votre carte afin que le ou la destinataire puisse éventuellement vous répondre. De quoi, peut-être, nouer des liens plus durables…

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