C’est la première femme à avoir bouclé un tour du monde à la voile en solitaire. Elle partage aujourd’hui sa vie entre l’écriture de ses romans* et son combat aux côtés du WWF-France, dont elle est présidente.
« Mon engagement pour les questions environnementales est très ancien. Déjà, quand j’avais 25 ans et que j’étais ingénieure agronome, j’ai pu constater les dégâts de la surpêche. En fait, je crois que j’ai toujours eu une certaine sensibilité à la nature. Et elle n’a fait que grandir lorsque j’étais navigatrice. Quand vous êtes sur les océans, vous comprenez que c’est à vous de vous adapter aux éléments. Et non l’inverse.
En 2000, quand j’ai arrêté la course au large, je suis devenue administratrice du WWF-France, car j’étais en accord avec ses idées. Puis, en 2009, on m’a proposé d’en être la présidente. C’est vrai que c’est très prenant. Mais à un moment donné, on ne peut pas demander à tout le monde de s’impliquer pour la planète, parce qu’il y a urgence, et rester soi-même à la maison sur son transat. Il faut y aller.
La COP 21, par exemple, nous a mobilisés pendant 15 jours. Au final, l’accord de Paris va dans le bon sens, même s’il faudra aller plus loin pour le mettre réellement en pratique. Si on a une certaine notoriété, c’est bien de s’en servir, d’être utile. Sans que ce soit une obligation non plus.
À titre personnel, je pense que se battre pour une cause à laquelle on croit, défendre les valeurs qui sont les siennes, ça aide à se sentir bien dans ses baskets. »
* Son dernier roman : Soudain, seuls aux éditions Stock (2015).
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