Pour exercer ce métier, il faut être titulaire du diplôme d’Etat d’ergothérapeute qui se prépare en trois ans dans un institut de formation. L’admission se fait sur concours, directement après le bac ou après la première année commune aux études de santé (PACES) en faculté de médecine. Les détails de la formation sont sur la fiche métier ergothérapeute sur le site de l’Onisep.
« Depuis l’amputation de mon bras droit, j’ai une prothèse myoélectrique*. Un ergothérapeute du centre m’apprend à l’utiliser, à prendre des objets avec, à gérer la force pour ne pas écraser un gobelet par exemple. J’ai aussi appris à écrire de la main gauche. ». Raconte Xavier, 38 ans, qui a deux séances d’ergothérapie par jour au Centre mutualiste de rééducation fonctionnelle (CMRF) d’Albi. Daniel, 63, quant à lui, multiplie les exercices pour retrouver les sensations de son bras droit.
* Prothèse myoélectrique : dont la commande est assurée par des électrodes recueillant les contractions musculaires au niveau supérieure de l’avant-bras.
L’ergothérapeute intervient auprès des personnes ayant des difficultés physiques ou cognitives, enfants et adultes, dans les établissements hospitaliers, les centres de rééducation, les hôpitaux psychiatriques… Les « outils » utilisés sont nombreux : jeux, consoles de jeux vidéo, cuisine et jardin thérapeutiques…
« Nous mettons les personnes en situation et nous essayons de trouver les solutions pour qu’elles réalisent l’activité en autonomie. Faire du café, ça peut être complexe, aller au centre commercial également, se lever, s’habiller… L’objectif est que tout cela devienne naturel et automatique en leur faisant prendre conscience de leurs limites », explique Mélanie Romanzin, ergothérapeute au CMRF d’Albi.
« Nous nous rendons au domicile du patient pour voir s’il est adapté à son handicap : faut-il abattre un mur pour agrandir l’entrée ou acheter du matériel adapté, ou bien encore aménager la salle de bains ? Nous rencontrons également les proches afin de leur expliquer les limites du patient et les répercussions sur le quotidien : il sera peut-être plus fatigué qu’auparavant… », précise Emmanuel Parneix, ergothérapeute.
Capacité d’adaptation, qualités relationnelles, patience, écoute, sont quelques-unes des qualités requises pour exercer ce métier. « C’est un métier très enrichissant, on se nourrit des progrès et de l’expérience de nos patients », conclut Mélanie Romanzin.