Les réfugiés de Kabubu sur les parquets avec Tony Parker pour la web-série Tous héros

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Par Cécile Fratellini

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© Sylvain Lécuyer

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La web-série Tous héros, animée par le nageur paralymique Théo Curin, revient pour une troisième saison. L’inclusion par le sport est au cœur du premier épisode, tourné avec les réfugiés de l’association Kabubu et l’ancien basketteur Tony Parker.

« J’en ai le souffle coupé », « C’était un rêve », « Voir Tony Parker nous passer la balle, c’est incroyable ». Les jeunes réfugiés de l’association Kabubu n’en croient toujours pas leurs yeux. Ils ont joué au basket avec l’ancien basketteur de NBA, Tony Parker, au sein de son Académie à Lyon. Et sous l’œil d’une caméra. En effet, il s’agit du premier épisode de la web-série Tous héros, proposée par Harmonie Mutuelle et animée par le nageur paralympique Théo Curin. Pour cette troisième édition, les valeurs du sport sont mises en avant et plus particulièrement l’inclusion dans ce premier épisode. « Au sein de l’association Kabubu créée en 2018 à Paris, on utilise le sport pour inclure socialement et professionnellement les personnes en demande d’asile, explique Lucie Crouzier, responsable de l’antenne lyonnaise ouverte en septembre 2020. Nous sommes ravis de jouer dans un tel espace avec Tony Parker en plus. Habituellement, nous jouons sur le terrain extérieur d’un lycée ».

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Théo Curin et Tony Parker

Le sport, outil de partage et d’inclusion

À la Tony Parker Academy, les conditions étaient idéales. Les réfugiés se sont échauffés avec les élèves basketteurs de l’académie. Ensuite place aux matchs par équipe de trois, avec ou contre Tony Parker en personne.

Théo Curin, l’animateur de cette web-série, n’en a pas perdu une miette. « On prouve ici que le sport est un formidable outil de partage et d’inclusion. Ce sont des humains qui apprécient le même sport : il n’y a pas d’un côté les professionnels, de l’autre les amateurs et les exilés. La grande famille du basket et du sport est réunie », se réjouit-il avec un grand sourire.

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tournage Tous héros

« Le sport m’a permis de me lancer de nouveaux challenges »

Théo, qui a été amputé des 4 membres suite à une méningite à l’âge de 6 ans, est très sensible à l’inclusion. Lui qui a trouvé refuge dans la natation. « Le sport m’a permis de sortir de ma zone de confort et de me lancer de nouveaux challenges, malgré ce qui m’est arrivé. Il y a eu des moments difficiles, mais c’est la beauté du sport. Et c’est ce qui fait progresser. J’ai eu des blessures, des baisses de moral mais c’est ce qui m’a rendu plus fort », explique le jeune homme.

Les jeunes de l’association Kabubu ont, eux aussi, repris des forces et de l’espoir grâce à ces instants partagés avec Tony Parker. Ils espèrent même revenir s'entraîner sur les parquets de l’Académie.

Avant de retrouver Tony Parker pour une séance de plogging dans le troisième épisode de la série Tous héros, rendez-vous le 8 juin 2021 avec Marine Lorphelin, ancienne Miss France aujourd’hui interne en médecine générale. Elle va suivre pour ce deuxième épisode une séance de cross-fit avec Raymonde, octogénaire et sportive depuis toujours.

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Portrait Tony Parker

Trois questions à Tony Parker

« Si tu as un rêve et qu’on ne te dit pas que tu es fou, alors c’est que tu ne rêves pas assez grand »

Comment avez-vous vécu cette rencontre avec les réfugiés de l'association Kabubu ?

Tony Parker : C’est un bel événement qui correspond tout à fait aux valeurs de l’Académie. Je ne connaissais pas cette association et je suis content d’avoir passé du temps avec ces jeunes réfugiés. L’inclusion est un sujet important. J’adore faire découvrir mon sport aux jeunes. Je le fais depuis longtemps, j’ai commencé avec des camps de basket et je poursuis désormais avec l’Académie.

Vous vous êtes toujours surpassé, vous ne vous êtes jamais découragé. Est-ce un message à faire passer à ces jeunes ?

T.P. : Il faut qu’ils arrivent à trouver une passion. C’est comme pour les jeunes de l’Académie, on sait bien qu’ils ne seront pas tous basketteurs professionnels, le but c’est aussi d’être près du monde de l’entreprise et de susciter une autre passion. Donc j’espère qu’ils arriveront à s’épanouir professionnellement et dans leur vie tout simplement.

Quant à la confiance en soi, elle est primordiale, c’est imprimé en moi. Il faut croire en ses rêves. Si tu as un rêve et qu’on ne te dit pas que tu es fou, alors c’est que tu ne rêves pas assez grand. Tout cette nouvelle génération doit croire en elle et être déterminée.

L’association Kabubu a désormais une antenne à Lyon. Est-il envisageable de créer des liens entre elle et l’Académie ?

T.P. : On peut tout à fait imaginer que les jeunes viennent faire des entraînements à l’Académie. On a des créneaux où les terrains sont disponibles. Mais avec le Covid, nous n’avons pas eu l’opportunité de mettre en place des partenariats avec des associations comme Kabubu. On va regarder cela et sur les plages libres, c’est envisageable. On souhaite s’ouvrir encore plus.

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