Manger bio : « Je choisis les labels les plus exigeants »

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Par Paul Warguin

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Lectrice d’Essentiel Santé Magazine, Valérie Dubillard nous raconte ce que le choix d’une alimentation bio a changé dans sa vie et celle de sa famille. Témoignage.

« Je suis venue au bio progressivement, à partir de la naissance de mes deux enfants, qui ont aujourd'hui 14 et 17 ans. Avec toutes les actualités peu rassurantes en provenance de l'industrie alimentaire, je voulais les préserver, leur donner le goût d'une nourriture saine.

Aujourd'hui, je me fournis principalement auprès du magasin bio de ma ville, Lure en Haute-Saône, et par l'intermédiaire d'une association. Cette dernière réunit plusieurs familles pour des achats groupés de produits biologiques. Nous allons encore au rayon bio du supermarché, pour les produits que nous ne trouvons pas ailleurs et que réclament les enfants. Je recherche en priorité les labels Nature & Progrès et Demeter, qui sont à mes yeux les plus exigeants et les plus cohérents.

Quant au label bio européen, je vérifie sur l'étiquette que le produit vient de France et n'a pas fait des centaines de kilomètres. Pour moi, un bio délocalisé n'a pas de sens. Et je préfère encore acheter du non-bio local, au marché du coin, que du bio de grande surface, producteur d'effet de serre et moins regardant sur la rémunération des agriculteurs.

Depuis notre « conversion », nous avons modifié sensiblement nos pratiques alimentaires. D'abord, la famille mange moins de viande et plus de protéines végétales : légumineuses, céréales, tofu, seitan*...

 

Bio ne veut pas dire bobo

Ensuite, je n'achète plus de plats transformés. Je préfère cuisiner moi-même. Pour une crème vanille, par exemple, j'achète les ingrédients bruts et je réalise le dessert. À mesure que progressent vos talents culinaires, et dans la mesure où toute la famille participe à la conception et à la préparation des plats, le repas devient un grand plaisir. Disons que c'est un peu plus nourrissant qu'une routine surgelé-télé.

Au total, en additionnant les économies d'une cuisine faite maison, allégée en viande, et les tarifs groupés de l'association, nous dépensons pour notre alimentation autant qu'à l'époque « non-bio ». Il faut cependant consentir à passer plus de temps en cuisine et à faire les courses. Il n'est plus question de remplir un caddie pour la semaine au supermarché. Mais ce temps passé n'est pas perdu pour autant. Il est l'occasion de converser, de faire des rencontres, par exemple au sein de l'association, où règne un climat très convivial et solidaire.

J'ai beau manger bio, je ne me sens pas pour autant « bobo ». Ou alors mes aïeux l'étaient aussi, qui mangeaient plus de légumes, moins de viande, s'approvisionnaient au marché, cultivaient leur jardin et cuisinaient eux-mêmes. »

* Produit riche en protéines, généralement à base de farine de blé ou d’épeautre.

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