Je préfère parler plus largement d’« activité physique ». C’est le fait de bouger au quotidien, tout simplement : marcher, monter des marches, jouer au football dans son jardin… La particularité du sport est d’être organisé dans un cadre, selon des règles. C’est la différence entre faire du vélo avec ses parents et du cyclisme en club.
Toute activité physique – y compris sportive – favorise une croissance harmonieuse. Elle accompagne par ailleurs l’acquisition d’une « capacité physique optimale ». Il s’agit d’exploiter au maximum ses facultés, qui ont notamment été déterminées par nos gènes. Les contre-indications à la pratique sportive sont très rares.
Le mouvement a aussi un impact sur l’hygiène de vie, l’alimentation. Il permet de prévenir le surpoids et l’obésité. Avec des conséquences à long terme : si votre enfant a l’habitude de bouger, il a plus de chance d’être actif à l’âge adulte.
Le sport devient dangereux en cas d’entraînement « intensif, spécialisé et précoce ». C’est le fait, trop jeune, de se livrer à une seule et même discipline plus de cinq à dix heures par semaine.
Dès que votre enfant sait mettre un pied devant l’autre ! Il est même important, très tôt, de lui donner le goût du mouvement. C’est en bougeant qu’il prend conscience de son corps et qu’il apprend à se repérer dans l’espace (construire un château de sable, jouer à cache-cache, à chat perché…). Pour le tout-petit, mieux vaut par ailleurs privilégier les activités collectives pour développer les compétences sociales. Vers deux ou trois ans, vous pouvez tout à fait l’inscrire à des séances de baby-sport (baby-gym, baby-basket, baby-judo…) ou d’éveil psychomoteur.
Mais pour débuter un sport à proprement parler, il faut attendre l’âge de cinq ans. L’enfant est alors capable de respecter des règles et commence à savoir gérer ses émotions.
Jusqu’à sept ans, c’est le temps de la découverte. Souvent, les parents choisissent l’activité en fonction de l’offre disponible à proximité et de son coût, de leurs propres goûts… C’est acceptable, mais il faut laisser l’enfant changer d’avis, tester plusieurs disciplines. L’essentiel est de faire en sorte que l’exercice physique, quel qu’il soit, devienne un rendez-vous régulier. On peut aussi opter pour un cours de multisport.
À partir de sept ans et jusqu’à 11 ou 12 ans, deux itinéraires-types se détachent. Soit votre enfant a trouvé un sport qui lui convient, pour lequel il montre certaines habiletés : on parle alors « d’entrée dans la filière sportive ». C’est le début de la recherche de la performance.
Soit l’enfant ne montre pas de motivation pour une activité en particulier, voire il traîne des pieds. Il ne prend pas de plaisir, il ne se sent pas à la hauteur… Ne vous inquiétez pas, il finira par trouver quelque chose qui lui convient. On peut continuer à le laisser zapper d’une pratique à l’autre et lui faire des propositions, en club ou de manière plus informelle. Mais il est maintenant trop grand pour que l’on choisisse à sa place. Surtout, évitez des raisonnements tels que : « Il est timide, il lui faut un sport collectif » ou « il est combatif, il doit faire du judo ». Cela n’a pas de sens. Le contexte, en revanche, a son importance : faire la même activité qu’un copain est une source de motivation non négligeable, c’est une demande à prendre en compte.
Elle doit être acceptée et valorisée. C’est elle qui permet à votre enfant de s’exprimer, de prouver qu’il est le meilleur. Sinon il risque de se lasser. Jusqu’à 11 ou 12 ans, on a encore le choix, y compris en club, entre une compétition « bon enfant » (l’essentiel étant de participer) et une compétition tournée avant tout vers la performance. Cette dernière, particulièrement contraignante, ne convient pas à tous.