Une activité sportive dans le temps de loisir participe au développement de l’enfant. Les plus actifs comme les plus calmes trouveront forcément une discipline qui leur plaît. Le choix est vaste : athlétisme, football, natation, danse, mais aussi boxe éducative, rollers, escalade, arts du cirque… Des plus classiques aux plus originaux, sports collectifs ou individuels, artistiques ou de combat, ce qui compte avant tout, c’est que l’enfant s’amuse et se dépense, tout en se construisant dans cet environnement.
Si la plupart des enfants démarrent une activité sportive vers 7-8 ans, les plus petits peuvent eux aussi bénéficier de cours adaptés à leur âge. Ces derniers sont facteurs d’épanouissement et aident à acquérir motricité et autonomie. Dès que ses vaccins sont à jour, le tout-petit peut, par exemple, suivre des cours de bébés nageurs et découvrir ainsi le milieu aquatique en compagnie de ses parents. Ces séances sont prétextes à de vrais moments de bien-être et de détente, aussi bien pour l’enfant que pour l’adulte. Il existe également des activités d’éveil corporel, comme la baby-gym, qui se pratiquent à partir de 2-3 ans.
Bien entendu, à cet âge, l’influence des parents est forte, mais rien n’empêche de tester plusieurs activités, comme le proposent souvent en début d’année les associations et fédérations sportives, pour déterminer laquelle conviendra le plus à votre enfant. Dans tous les cas, « le plus important est qu’il y prenne du plaisir, souligne Arnaud Echilley, conseiller technique national de la Fédération française Sports pour tous. Si l’éducation physique scolaire est obligatoire, l’activité en dehors de l’école doit, dans la mesure du possible, rester un loisir dans lequel l’enfant va pouvoir s’investir pleinement. »
Les idées reçues ont la vie dure : on entend encore que la gymnastique ou la danse sont des disciplines faites pour les filles, alors que le foot ou le judo seraient parfaits pour les garçons qui ont besoin de courir, de s’affronter. « On a tendance à attribuer tels sports aux garçons et tels autres aux filles, et il est parfois très difficile de résister, constate Arnaud Echilley. Pourtant, c’est aussi en affirmant ses envies, sa différence, que l’enfant ou l’ado, soutenu par ses parents, va pouvoir développer sa personnalité en assumant ses choix. »
La seule contre-indication, c’est « lorsque l’enfant est malade ou a mal, par exemple s’il présente des pathologies articulaires », indique Bruno Sesboüé, médecin du sport au CHU de Caen, qui précise que « l’asthme n’est pas une contre-indication, bien au contraire ». Ce spécialiste conseille malgré tout d’« éviter le port de charges trop lourdes, qui peut avoir un impact sur les cartilages de conjugaison, les zones de croissance de l’os, et les sauts trop violents ».
Que les parents se rassurent, les enseignants des fédérations sportives connaissent les préconisations médicales et sont formés pour adapter les pratiques aux enfants. S’il le désire, un jeune peut même s’initier à l’haltérophilie, tant que les séances sont encadrées et adaptées à son âge. Le sport ne bloque pas non plus la croissance, comme on a pu le penser à une époque. Les différentes études menées sur les gymnastes l’ont prouvé. Il faut néanmoins « tenir compte des particularités de certaines disciplines à catégories de poids, afin de bien accompagner l’enfant et l’adolescent dans la connaissance de son corps et la compréhension de son développement », nuance Arnaud Echilley.
Le sport, c’est la découverte de nouvelles contraintes, d’un environnement donné, mais également des autres. « C’est un prétexte pour que l’enfant se confronte à telle ou telle chose. C’est aussi une forme d’expression non verbale, dans le cas de la danse par exemple, explique Arnaud Echilley. Les jeux d’opposition, tels que la lutte, les font progresser dans la relation à l’autre. L’activité physique impose ses règles. Elle est bien entendu bénéfique pour la santé, mais aussi dans la relation sociale. » Elle cimente également le lien parents-enfants, les adultes ayant un grand rôle à jouer pour entretenir l’intérêt de l’enfant.
Même si les parents ne sont pas sportifs, il est important qu’ils valorisent l’activité de leur enfant, en l’encourageant et en y consacrant, eux aussi, du temps. Inscrire son enfant à une activité sportive et veiller à la régularité de sa pratique aident à prendre de bonnes habitudes, qu’il pourra conserver étant adulte. Ainsi, le sport fait partie des bases de l’éducation.
Consultez le site de la Fédération française Sports pour tous.