Stéphane Junique : La priorité d’Harmonie Mutuelle est de conforter la protection sociale et l’accès aux soins de ses adhérents. Notre conviction est que chacun doit pouvoir se soigner, quel que soit l’endroit où il habite, quelle que soit sa maladie, quels que soient ses revenus. Pouvoir se soigner, c’est une des conditions de la dignité humaine.
Pourtant, alors que le système français est un des plus solidaires au monde, nous constatons que des inégalités sociales et territoriales persistent dans l’accès à la santé et que des situations de renoncement aux soins demeurent encore trop importantes. Ces cinq dernières années, 60 % des Français ont renoncé au moins une fois à se soigner pour des raisons financières. Mais, plus encore, trois quarts des dossiers d’action sociale déposés par nos adhérents portent sur des restes à charge en optique, dentaire et audioprothèses. Ce sont ces raisons qui ont motivé notre décision.
S. J. : Dès le 1er juillet prochain, en se rendant auprès des professionnels conventionnés au réseau Kalixia, nos adhérents individuels pourront bénéficier d’un choix de lunettes, d’appareils auditifs et de soins dentaires sur lesquels il n’y aura aucun reste à charge après le remboursement par la Sécurité sociale et par Harmonie Mutuelle. J’insiste sur le fait que ce seront des équipements de qualité. Par ailleurs, l’action des commissions d’action sociale de la mutuelle sera renforcée dans cette période afin de permettre de faire face à des restes à charge pénalisants qui demeurent sur d’autres soins. Aucune hausse des cotisations ne sera pratiquée du fait de notre décision.
S. J. : Elle va dans le bon sens. Dès le départ, Harmonie Mutuelle a souhaité se positionner en partenaire de la réussite de cette réforme, qui est une véritable avancée sociale pour les Français. C’est pourquoi, j’ai insisté auprès de la ministre de la Santé sur l’importance de ne pas engager, le temps de la montée en puissance de la réforme, des évolutions législatives ou réglementaires qui viendraient directement impacter le coût des mutuelles. Il serait, en effet, regrettable que des mesures de transfert viennent alourdir les charges des mutuelles alors que nous souhaitons modérer l’impact budgétaire de la réforme sur nos cotisations.
Par ailleurs, au-delà de cette réforme, nous poussons le Gouvernement à relancer le chantier de la généralisation du tiers payant qui éviterait aux Français d’avancer 11,2 milliards d’euros de frais de soins et de conforter l’action de conventionnement des mutualistes auprès des professionnels de santé. Harmonie Mutuelle continuera à investir dans la santé et la protection sociale pour que nos adhérents soient davantage accompagnés demain.
Catherine Touvrey : Avec les élus, nous avons souhaité qu’il n’y ait aucune répercussion pour nos adhérents. Cette décision s’inscrit totalement dans la démarche de redistribution qui est le cœur de notre stratégie. Notre objectif est en effet de contrôler nos frais de gestion pour pouvoir offrir le plus de services aux adhérents d’Harmonie Mutuelle.
C. T. : L’assemblée générale d’Harmonie Mutuelle a fixé un taux minimum de 80 % de redistribution vers nos adhérents. Avec le conseil d’administration et les équipes opérationnelles, nous pilotons la mutuelle en ce sens et je dois dire que l’objectif est atteint, ce qui nous place parmi les complémentaires les plus performantes du marché.
Fondamentalement, notre objectif n’est pas le profit financier. En recherchant simplement l’équilibre d’exploitation, nous pouvons mener cette ambition redistributive. En 2018 et 2019, nous avons ainsi choisi de ne pratiquer aucune hausse des cotisations pour les adhérents âgés de 55 ans et plus, en dehors de la hausse automatique liée à l’effet « âge ».
C. T. : Notre apport ne se limite pas à rembourser les frais de santé de nos assurés. Nous offrons également des services, de l’accompagnement, des démarches de prévention qui profitent au mieux-vivre de nos adhérents. Cet apport réel est inclus dans la catégorie « frais de gestion ». Cette catégorie trop générale qui additionne « des choux et des carottes », des frais administratifs et des services empêche de mesurer l’apport réel de la mutuelle à ses adhérents. De fait, elle est un frein à la transparence.
En mettant en avant le taux de redistribution global, nous permettons à nos adhérents de mesurer pleinement la réalité du service qui leur est rendu. Et, bien entendu, c’est à l’échelle collective que ce taux doit se mesurer, car c’est la philosophie même de la mutualisation.
Mettre l’humain en priorité une, est la meilleur répons e que pouvait donner une mutuelle.
Harmonie mutuelle était déjà au top et avec cette initiative elle va viser encore plus haut.
C’est une très bonne idée de voir faire le maximum pour ses adhérents