L’adolescence représente un grand chamboulement dans la vie des jeunes. C’est le passage de l’enfance vers l’âge adulte. Le corps change et cette transformation physique s’accompagne de changements psychologiques plus ou moins importants selon les individus.
Chaque adolescent-e vit une véritable quête d’identité. Il, elle cherche sa place dans la famille et dans la vie sociale en général. Beaucoup d’adolescent-e-s en profitent pour se faire remarquer auprès des autres, un moyen de s’affirmer, de trouver une place et un rôle au sein d’un groupe.
Pour exister la personne va développer des conduites à risque, va miser sur des comportements extrêmes et choisir, à chaque fois, d’aller jusqu’au bout pour se prouver qu’elle est adulte et le prouver aux autres. Il y a comme une sorte d’allégresse et d’excitation à transgresser l’interdit, à flirter aussi parfois avec le danger et la mort. L’adolescent-e se croit parfois invincible.
Le premier comportement à risque mis en évidence par le corps médical et social est bien entendu la consommation de substances nocives, au premier rang desquelles figure l’alcool. Viennent ensuite, le tabac et la drogue (cannabis en premier lieu). La consommation d’alcool devient par exemple un fléau dès le collège.
Parmi les comportements à risque, on note aussi tous ceux au travers desquels l’être humain joue avec son corps : boulimie, anorexie, scarification. Se sentant invincible, il se frotte à toutes les expériences avec la certitude qu’il en sortira plus fort et toujours vivant. Du coup, il va choisir de pratiquer des sports extrêmes, de conduire comme un « fou du volant » sur son scooter ou en voiture, de s’adonner au sexe sans aucune protection.
L’adolescent-e qui manifeste des comportements à risque est aussi celui, celle qui devient de plus en plus violent-e, qui choisit l’errance et la fugue comme mode de vie, voire décider, en dernier recours, de mettre fin à ses jours. Dans tous les cas, le mal-être est sous-jacent et ces comportements sont surtout un appel au secours.
Au moindre signe, réagissez vite ! Si votre enfant se renferme sur lui, s’il est triste et irritable, s’il semble avoir un rapport ambigu avec la nourriture ou avec son corps en général, s’il fugue, s’il est ivre régulièrement, s’il devient accro au gothique ou à d’autres pratiques, si les suicidé-e-s deviennent pour lui un modèle de courage, si ses résultats scolaires sont en chute libre et si le dialogue est complètement rompu avec vous et avec les autres, mieux vaut vous adresser à un pédopsychiatre qui pourra accompagner votre adulte en devenir et freiner son goût du risque. Le plus important est de rester à son écoute et de maintenir le lien parent-enfant.
À vous aussi de maintenir ses repères en exerçant votre autorité parentale et en rappelant l’exigence du respect d’autrui…
Le plus important est cependant qu’au travers de votre vécu vous lui fassiez passer le message sur le sens de la vie et ce sans jamais cesser de lui dire que vous l’aimez.
Pour aller plus loin, un article de l’OMS
Article proposé par le groupe de rédaction des délégué-e-s Harmonie Mutuelle de Moselle