Mieux voir sans lunettes grâce à la chirurgie réfractive

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Violaine Chatal (ANPM-FRANCE MUTUALITÉ)

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La chirurgie réfractive permet de corriger la myopie, l’hypermétropie, l’astigmatisme et la presbytie à l’aide d’un laser. Le point sur les techniques utilisées, leurs avantages et leurs inconvénients.

Appelées amétropies, les anomalies visuelles les plus fréquentes sont la myopie, l’hypermétropie et l’astigmatisme. La presbytie n’est pas véritablement une amétropie à proprement parler mais un problème d’accommodation qui apparaît avec l’avancée en âge. Des lunettes ou des lentilles corrigent ces défauts de l’œil mais la chirurgie réfractive permet de s’en passer définitivement ou presque.

« La chirurgie réfractive corrige les défauts optiques de l’œil afin que l’image se focalise de façon précise sur une zone centrale de la rétine appelée la fovéa », explique le Dr Jean-Pierre Rozenbaum, vice-président de la commission innovation de l’Académie nationale de chirurgie.

Du laser pour agir sur la courbure de la cornée

« Les appareils utilisés sont le laser excimer et le laser femtoseconde dans le cadre de procédures appelées femtolasik, TPRK et Smile. Ces techniques permettent de modifier la courbure de la cornée par un surfacing au laser. On peut ainsi adoucir la courbure pour les myopes, cambrer davantage pour les hypermétropes et régulariser la courbure pour les astigmates. L’astigmatisme étant souvent associé à une myopie ou une hypermétropie, le traitement laser est effectué dans le même temps. La presbytie peut également être corrigée mais les patients sont soigneusement sélectionnés car il s’agit d’un compromis qui doit correspondre à leurs attentes », précise le Dr Rozenbaum.

La presbytie est, en effet, évolutive et la correction effectuée avec le laser n’a pas pour vocation d’anticiper sa progression. Si elle s’accentue avec les années, le port d’une paire de lunettes d’appoint pourra être conseillé.

À chaque procédure ses indications

Le femtolasik modifie la courbure cornéenne au laser excimer en réalisant une ablation dans l’épaisseur de la cornée après découpe chirurgicale d’un volet de tissu, remis en place en fin d’intervention. « Cette technique présente l’avantage de favoriser une récupération visuelle en quelques heures et d’être accompagnée de douleurs postopératoires modérées avec des sensations de sable pendant quelques heures. Inconvénient, l’analyse de la cornée réalisée en préopératoire doit montrer une cornée suffisamment épaisse et l’absence d’asymétrie significative car cette intervention est plus consommatrice de tissu », explique le Dr Rozenbaum.

La deuxième technique de chirurgie réfractive est le TPRK (kératectomie réfractive transépithéliale). Elle utilise le laser excimer et agit directement sur la surface de la cornée. « Cette intervention est très rapide et peu anxiogène pour le patient. Elle est moins consommatrice de tissu cornéen et est choisie lorsque la cornée est trop fine pour être opérée par femtolasik. C’est un traitement de choix pour les patients exposés au risque traumatique en raison de leur métier ou de leurs activités sportives », souligne le Dr Rozenbaum. Inconvénient, le traitement laser parfaitement indolore laisse la place au bout de 30 minutes à une sensation importante de corps étranger dans l’œil et à un trouble visuel qui durent 24 à 48 heures.

La troisième procédure utilisée est le Smile et s’apparente dans ses indications et contre-indications au Femtolasik. « Elle se différencie par l’utilisation exclusive du laser femtoseconde qui sculpte un morceau de cornée en forme de disque dans l’épaisseur de la cornée qui sera ensuite extrait grâce à une petite incision de quelques millimètres », explique le Dr Rozenbaum.

Sous anesthésie locale

Ces trois procédures laser se déroulent sous anesthésie locale grâce à des collyres anesthésiques. Les deux yeux sont opérés dans une même séance de 10 à 15 minutes et les personnes opérées rentrent chez elles immédiatement.

L’examen préopératoire de la cornée avec topographie est indispensable pour déterminer la procédure retenue. « Cet examen permet d’éliminer les cornées à risques et de choisir la technique la plus adaptée, ajoute le Dr Rozenbaum. La chirurgie réfractive donne d’excellents résultats depuis plus de 20 ans quand les indications et les contre-indications sont respectées ! »

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