Tristesse, apathie, perte de confiance en soi… Selon une enquête de l’Unicef réalisée en France en 2014, plus d’un tiers des « 6-18 ans » – dont 43 % des plus de 15 ans – sont en situation de souffrance psychologique.
Pour prévenir la survenue de telles difficultés et leur aggravation, une expérimentation doit être lancée cette année pour rembourser les consultations de psychologues libéraux. Elle vise les adolescents et les jeunes adultes âgés de 11 à 21 ans, présentant un mal-être passager. Les cas d’autisme ou de troubles psychiatriques, par exemple, ne sont pas concernés.
Pour en bénéficier, il faut avoir été adressé par un médecin généraliste, un médecin scolaire ou encore un pédiatre. Il ne s’agit pour l’instant que d’un test, d’une durée de quatre ans maximum et limité à certains départements de trois régions : Pays de la Loire, Île-de-France et Grand Est. Si la formule est concluante, elle pourra ensuite être pérennisée et généralisée à l’ensemble du pays.
En théorie, il est déjà possible d’accéder à des consultations « gratuites » dans des centres médico-psychologiques (CMP) ou médico-psycho-pédagogiques (CMPP). Mais en pratique, ces établissements sont souvent débordés et l’attente pour obtenir un rendez-vous peut être très longue.
L’expérimentation vise donc à faciliter l’accès à des psychologues libéraux (disposant de leur propre cabinet) à condition qu’ils soient diplômés et recensés par les Agences régionales de santé (ARS), sur leur fichier « Adeliv ».
Les jeunes bénéficiaires du dispositif auront droit à une série de consultations remboursées à 100 %. Il est question de dix séances maximum, encadrées par deux séances de bilan.
Lancé en novembre 2016, le Plan d’action en faveur du bien-être et de la santé des jeunes entend faciliter leur accès à des soins et des aides, en cas de souffrance psychologique. Outre l’expérimentation du remboursement des consultations de psychologues libéraux, il prévoit d’autres mesures en direction des jeunes. Notamment : une entrée spécifique pour les plus jeunes sur le site généraliste national sur la santé, un renforcement du rôle des maisons des adolescents (MDA) et la mise en place d’un dispositif de veille médico-psycho-sociale dans les collèges et les lycées, afin de repérer les élèves en difficulté.