Vous avez livré à un proche la vision que vous avez de la vie et de la mort ? Vous êtes gravement malade et souhaitez qu’il vous épaule lors de vos rencontres avec les médecins ? Vous pouvez lui conférer le statut légal de « personne de confiance ».
Si vous êtes victime d’un accident, si votre état de santé se détériore et que vous n’êtes plus en mesure de vous exprimer, c’est auprès d’elle que les médecins peuvent se renseigner sur vos souhaits. Ils sont même tenus de le faire si vous êtes en fin de vie et que vous n’avez pas rédigé de directives anticipées pour faire part de vos dernières volontés. Son témoignage prime alors sur celui de tout autre membre de votre entourage et peut aider l’équipe de soins dans sa prise de décision.
La personne de confiance est considérée comme votre porte-parole, la garante de vos droits et de votre volonté. Elle peut aussi, à votre demande, assister à vos rendez-vous avec un médecin qui ne peut s’opposer à sa présence.
Le choix de votre personne de confiance est libre et peut intervenir à tout moment. Si vous entrez à l’hôpital ou en maison de retraite, il vous sera systématiquement proposé d’en nommer une. Il peut s’agir de votre conjoint, de votre frère ou encore d’un(e) ami(e), qui doit dans tous les cas consentir à tenir ce rôle. Vous gardez le droit de changer d’avis et de désigner quelqu’un d’autre par la suite.
Il est important d’échanger avec votre personne de confiance sur vos désirs et sur vos appréhensions concernant votre prise en charge médicale, votre fin de vie… Vous pouvez par exemple lui faire part de vos directives anticipées et lui demander de les conserver.
Attention à ne pas la confondre avec la personne à prévenir en cas d’urgence. Cette dernière est simplement alertée s’il vous arrive quelque chose de grave. Rien ne vous empêche néanmoins de solliciter le même proche pour assumer ces deux fonctions.
Il est obligatoire de nommer votre personne de confiance par écrit, sur papier libre ou en utilisant le modèle fourni par la Haute autorité de santé (HAS) par exemple. Les établissements de soins peuvent aussi mettre à votre disposition leur propre formulaire. Le document doit recueillir vos signatures à tous les deux.
Cette attestation peut être gardée par la personne de confiance elle-même. Elle peut aussi être intégrée dans votre dossier de soins, par les professionnels de santé qui vous suivent. N’oubliez pas d’indiquer à votre entourage que vous avez une personne de confiance.
Même si vous faites l’objet d’une mesure de tutelle, vous pouvez en désigner une, avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille.