L’épilepsie touche particulièrement les personnes avant 20 ans et après 60 ans. Elle se caractérise par des décharges électriques anormales au sein de groupes de neurones, dans le cerveau. Mais plutôt que d’épilepsie, il est plus juste de parler des épilepsies, car la maladie prend sa source dans différentes zones du cerveau et se propage ensuite à d’autres zones, ce qui se traduit par de brèves périodes (totalement imprévisibles) pendant lesquelles une partie du cerveau s’emballe, comme victime d’un orage électrique ou d’un court-circuit.
Les décharges électriques peuvent naitre et se diffuser dans les zones qui contrôlent la motricité, la cognition, mais aussi les émotions… ce qui donne des symptômes très différents. Si la crise débute dans le cortex auditif ou visuel, le patient peut ressentir des hallucinations auditives ou visuelles. Si les régions corticales, dites « associatives », sont touchées, cela provoque souvent des sensations de lévitation, des hallucinations, des pertes de mémoire voire une altération du langage… Si c’est une région sensorielle qui est concernée, la crise peut être déclenchée par certains stimuli comme une lumière clignotante, des bruits violents… Enfin, si la crise s’étend à un large territoire du cerveau, cela peut aller jusqu’à la perte de connaissance.
Selon la zone d’origine de la décharge électrique, on distingue plusieurs types de crises, et donc des formes différentes de l’épilepsie :
Les principaux risques liés à l’épilepsie sont dus à la gravité des crises et les conditions dans lesquelles elles surviennent et qui peuvent provoquer chutes, noyade, étouffement… L’épilepsie est malheureusement souvent associée à la dépression, car elle peut induire des déficits cognitifs (mémoire, perception…), ce qui nuit beaucoup à la qualité de vie des malades.
Il existe plusieurs familles de médicaments, qui ont toutes le même objectif : bloquer la propagation de la crise épileptique dans le cerveau. Dans les deux tiers des cas, les malades répondent assez bien au traitement, ce qui permet de réduire la sévérité et le nombre de crises. Les chercheurs travaillent sur de nouvelles molécules plus efficaces et/ou avec moins d’effets secondaires (somnolence, fatigue, tremblements…).
Pour 30 % des patients chez qui les médicaments sont partiellement ou totalement inefficaces, d’autres pistes sont envisagées, comme la chirurgie, afin d’enlever la zone du cerveau à l’origine des crises, à condition qu’elle ait été bien identifiée et que son ablation ne provoque pas de séquelle neurologique majeure. La stimulation cérébrale électrique (des électrodes sont placées dans la zone à l’origine des crises) donne aussi des résultats satisfaisants dans les épilepsies résistantes aux médicaments.
Cela peut être très impressionnant, selon la sévérité des symptômes. Si elle s’accompagne de convulsions, vous pouvez effectuer quelques gestes pour assurer la sécurité de la personne atteinte :
Si les crises se succèdent ou si la personne a des difficultés à respirer, appelez le 15.