Et si les déchets des uns devenaient les ressources des autres ? À contre-courant du modèle linéaire traditionnel (extraire – produire – consommer – jeter), l’économie circulaire repose sur une autre façon de penser.
Ses objectifs : optimiser les ressources non renouvelables (pour éviter la pénurie) et réduire nos déchets (dont le traitement est coûteux). Ainsi, ce qui ne sert plus est réutilisé comme matières premières pour réparer ou fabriquer de nouveaux objets.
Au-delà du recyclage et du réemploi, l’éco-conception – qui vise à allonger la durée de vie des produits dès leur fabrication – en fait aussi partie. Et à chaque fois qu’on loue au lieu d’acheter, on participe (peut-être sans le savoir) à l’économie circulaire.
Elle emploierait déjà près de 600 000 personnes en France, selon l’Institut de l’économie circulaire. Mais en réduisant encore notre consommation en ressources naturelles, de nouveaux emplois pourraient être créés. Une récente étude sur « L’économie circulaire et ses bénéfices sociétaux » dans cinq pays européens évoque plus de 500 000 créations d’emplois possibles rien qu’en France et 66 % d’émissions de gaz à effet de serre en moins.
De son côté, la Commission européenne semble avoir pris conscience de ces enjeux. Elle a ainsi annoncé, en décembre 2015, une série de mesures pour « aider les entreprises et les consommateurs européens à opérer la transition vers une économie plus forte et plus circulaire, dans laquelle les ressources sont utilisées de manière plus durable ». Des mesures destinées notamment à améliorer le recyclage et le réemploi et à favoriser l’éco-conception.