Avant de se lancer dans la création d’un RERS, il faut s’informer s’il n’en existe pas déjà un dans son quartier ou son village. Vérification faite, le projet peut être lancé en respectant quelques critères de la charte des RERS. « La réciprocité est le critère indispensable d’appréciation de tous les projets », explique Pascal Chatagnon, coordinateur national des réseaux. Roland transmet son savoir en espagnol à Bertrand, qui, lui, partage ses connaissances en dressage de chien avec Céline qui, elle-même, anime des ateliers d’écriture à un groupe de 10 personnes…
Aucun cadre juridique n’est recommandé, même si la majorité des RERS sont des associations. Il n’existe pas de règlement « modèle » pour leur fonctionnement. Les réseaux doivent simplement respecter la réciprocité, sans hiérarchiser les savoirs.
Les animateurs des réseaux doivent savoir travailler en équipe. Ils sont là pour mettre en relation « l’offreur » et le « demandeur », faire le bilan des échanges, mettre en place des partenariats… « Notre travail va au-delà de l’échange de savoirs. Nous avons par exemple établi un partenariat avec un centre social qui a débouché sur la création d’un livret de berceuses. Chaque participant a apporté une berceuse de son pays », explique Patricia Prianto-Foussard, coordinatrice du RERS de Blois.
Lors de la création d’un réseau, l’association FORESCO (Formations réciproques, échanges de savoirs et créations collectives) apporte un soutien technique et quelques outils pour le démarrage. Les animateurs peuvent suivre les formations mises en place par l’association. Les thèmes sont variés : du rôle de l’animateur à la mise en relation en passant par la recherche de partenariat ou de financement. « Nous organisons régulièrement des rencontres entre réseaux afin d’échanger sur les pratiques de chacun, là aussi, c’est un temps de formation et c’est toujours très convivial », ajoute Pascal Chatagnon.