En présentant le journal télévisé et le magazine Sept à huit, il a sans doute contribué à la banalisation de la diversité dans les médias. Il s’engage également pour la réussite scolaire dans les quartiers populaires.
« Il m’est arrivé, parfois, d’être victime de racisme, mais j’ai finalement été assez protégé. En tout cas, cela ne m’a pas empêché de me réaliser. Et si j’ai pu participer – modestement – à une plus grande visibilité de la diversité dans les médias, c’est tant mieux. Malgré tout, elle reste encore insuffisante en France. On a fait des progrès ces dernières années, mais il faudra encore du temps pour rattraper notre retard. Il faut dire aussi que c’est plus difficile lorsque le contexte économique n’est pas favorable. On le voit bien en ce moment.
Si l’on pouvait simplement cesser de considérer l’autre comme une menace, ce serait un grand pas. Je crois que c’est un peu “un mal français”. Il est indispensable de restaurer le lien social dans notre pays.
Je réfléchissais à ces questions quand je suis tombé sur la vidéo d’une élève du cours Alexandre Dumas de Montfermeil*, qui rêvait d’être journaliste et souhaitait me rencontrer. En me rendant sur place, j’ai découvert comment cette école pilote agissait concrètement pour la réussite scolaire dans les quartiers populaires et j’ai accepté d’en être le parrain. Car si l’on veut éviter les tensions communautaires, cela passe d’abord par l’école. »
* Cette école a été créée par la fondation Espérance banlieues et plusieurs autres sont en projet en France.