Menaces, insultes, bousculades, coups… Les jeunes victimes de harcèlement scolaire subissent des violences qui s’inscrivent dans la répétitivité : « il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période », indique le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse sur son site nonauharcelement.education.gouv.fr. Un enfant sur dix en subit et se retrouve souvent isolé dans sa souffrance.
Depuis 2012, et l’inscription du harcèlement scolaire dans la loi, le gouvernement multiplie les mesures pour lutter contre ces comportements très lourds de conséquences pour les jeunes victimes. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a récemment complété les actions gouvernementales par dix nouvelles mesures pour lutter contre le harcèlement scolaire.
La sensibilisation des personnels enseignants, des encadrants, des familles mais avant tout des enfants se trouve au cœur de ce vaste plan d’action. La mise en place d’un programme anti-harcèlement destiné aux écoles et aux collèges, diffusé clé en main, fait notamment partie des mesures, ainsi que le lancement d’une campagne de communication à destination des élèves du premier degré. Un comité d’experts est également chargé d’enrichir les contenus de formation, et une liste d’intervenants spécialisés sera mise à disposition par le gouvernement pour animer des actions de prévention.
Le « droit des enfants à suivre une scolarité sans harcèlement » sera officiellement inscrit dans le code de l’éducation et le nouveau Conseil de l’évaluation du système scolaire sera chargé de mesurer la « qualité du climat scolaire » de chaque établissement en France. En cas de signalement de harcèlement complexe, les écoles et les établissements pourront compter sur un réseau départemental d’intervention.