Quel est l’impact de la pollution de l’air sur la santé des enfants ?

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Adrien Boidin

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La pollution de l’air pose un problème de santé publique. Les parents sont les premiers inquiets pour leurs enfants. Entre maladie infantile et conséquences à long terme, que risquent-ils vraiment ? Et comment agir en faveur d’un avenir plus respirable pour les plus jeunes ?

3 parents sur 4 sont inquiets de l'effet de la pollution sur leurs enfants. C’est ce qui ressort de l’étude* des associations Respire et Nuances d’avenir sur les perceptions de la pollution atmosphérique par les Français et en particulier sur l’impact de cette dernière sur la santé des enfants. Une étude qui éclaire sur les risques mais qui propose également des actions concrètes pour limiter les impacts néfastes sur la santé des plus jeunes.

Que dit l’étude sur le sujet ?

Les résultats de l’étude montrent qu’une large majorité de Français sont inquiets de la qualité de l’air qu’ils respirent (6 Français sur 10). Cette inquiétude est forte pour les parents de région parisienne qui se considèrent encore plus à risque que les habitants de zones rurales. Cependant, les parents sont prêts à changer de comportement pour le bien-être de leurs enfants même si pour beaucoup, ils attendent des actions concrètes de la part de l’État.

Quels risques pour les enfants ?

Dans le monde, selon l’OMS, 93 % des enfants de moins de 15 ans sont exposés à des niveaux de particules fines dans l’air ambiant supérieurs aux niveaux préconisés sur la qualité de l’air. Ce chiffre prend tout son sens quand on se penche sur les risques que ces particules peuvent causer à l’enfant. « Le plus fréquent et le plus connu est que l’enfant peut développer de l’asthme de manière plus ou moins intense. Le risque est accentué dans des zones urbaines polluées ou bien dans un logement pollué notamment par de la fumée de tabac, et d’autant plus si l’enfant est allergique », explique le Docteur Rola Abou Taam, pneumologue et allergologue pédiatrique, de l’hôpital Necker-Enfants Malades. L’asthme n’est pas le seul danger pour l’enfant. « Vivre dans une zone polluée, près d’un grand axe routier par exemple, peut aussi augmenter les risques de développer des troubles neurologiques ou psychiatriques à long terme chez l’enfant » précise Stéphane Jamain, chercheur à l’Inserm.

Des actions qui donnent de l’espoir

De nombreuses solutions se mettent en place grâce à des associations telles que Respire. L’association va d’ailleurs soumettre un plan de 8 actions concrètes aux décideurs publics. On y retrouve la mise en place de zones à faible émission dans les villes de plus de 150 000 habitants, la généralisation de l’aménagement des rues aux abords des écoles, l’investissement dans des outils de renouvellement de l’air dans les espaces clos, mais aussi la lutte anti-tabac…

L’association Respire incite chaque citoyen à faire remonter les problèmes liés à la pollution de l’air, notamment en affichant sur leur site web les coordonnées des élus parisiens.

*Étude réalisée du 4 au 7 septembre 2023 grâce à un questionnaire en ligne sur un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française par l’organisme Kantar.

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