Près d’un Français sur deux (44 %) a déjà été confronté à des fake news. Des informations qui se sont révélées, par la suite, mensongères. C’est ce qu’indique une étude*, réalisée par ViaVoice pour Essentiel Santé Magazine en novembre 2019. Un phénomène encore plus fréquent chez les jeunes (63 % des 18-24 ans et 56 % des 25-34 ans). Des jeunes qui utilisent davantage les réseaux sociaux pour s’informer.
Et tous ne sont pas restés insensibles à ces fausses informations. Près de la moitié des personnes qui y ont été confrontées se sont fait avoir (44 % y ont cru). Ce qui revient à dire qu’un Français sur cinq a déjà été trompé par une fake news. Une partie des sondés (18 %) a même conscience d’avoir déjà relayé une intox.
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La santé est très exposée aux fake news. D’ailleurs, les personnes interrogées en ont conscience (près des deux tiers le pensent). 37 % estiment avoir déjà été confrontés à des fake news dans ce domaine. Parmi les sujets concernés : les médicaments et les soins (vaccination, médecine alternative, homéopathie…), certaines pathologies (diabète, anorexie, thyroïde, VIH…) ou encore la nutrition (compléments alimentaires, perte de poids et régimes…).
En revanche, 22 % des sondés ne savent pas s’ils ont déjà été en contact avec des fake news en santé. S’ils les repèrent moins facilement, ils peuvent donc être plus vulnérables à ce type d’informations. Et ainsi se faire avoir.
Or, croire à des fake news touchant à la santé peut avoir de graves conséquences. Une partie de ceux qui se sont fait duper ont changé leur comportement en fonction de celles-ci. Ce qui a conduit parfois à une aggravation de leur pathologie ou à l’apparition de nouveaux symptômes (comme une réaction allergique). Pour d’autres, l’arrêt de leur traitement habituel les a conduits à être hospitalisés. Par conséquent, ces informations mensongères sont clairement néfastes pour la santé.
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Alors quels sont les acteurs de confiance pour s’informer en matière de santé ? Leur médecin pour 92 % des Français, les pharmaciens et les établissements de santé pour 84 %, l’entourage proche pour 68 %. Les sites internet ne recueillent « que » 31 % des suffrages. C’est encore moins pour les réseaux sociaux (seulement 11 %).
En revanche, les mutuelles, à travers leur dispositif d’information comme leur magazine ou leur site internet, arrivent devant la presse spécialisée (67 % contre 62 %) et même les pouvoirs publics (52 %) comme le ministère de la santé. Elles pourraient donc constituer un rempart contre les fake news, au même titre que d’autres acteurs de confiance comme les professionnels de santé.
* Cette étude, intitulée Les « fake news » dans le domaine de la santé, a été réalisée en ligne par ViaVoice pour Essentiel Santé Magazine, en novembre 2019. Elle a été menée auprès d’un échantillon de 1 000 personnes, représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans.