Plutôt non. Cette hypothèse est peu probable en ce qui concerne la mer et les piscines. Selon des prélèvements réalisés au printemps par l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), aucune trace de coronavirus n’a été détectée, ni dans les eaux de baignade ni dans les coquillages sur les trois façades littorales de l’Hexagone. L’Institut a estimé ces données « rassurantes » pour les baigneurs.
En ce qui concerne les piscines, le danger semble minime également. Fin mai, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a précisé qu’« aucune étude concernant la survie du virus dans l’eau de piscine n’était disponible à l’heure actuelle, mais que l’eau des piscines ne semble pas un lieu propice pour la survie et le développement des virus ». Le traitement des bassins laisse en effet peu de chances de survie aux micro-organismes et virus. Il est désormais prouvé que la voie de transmission privilégiée du virus est aérienne. Évitez donc autant que possible de nager proche d’autres vacanciers, surtout s’il s’agit de sportifs qui expirent fort pour faire leurs longueurs.
Les études scientifiques sont à ce jour moins rassurantes pour les lacs, étangs et petits bassins d’eau naturelle. Le Conseil supérieur pour la recherche scientifique (CSIC) espagnol a publié, début mai, un rapport sur la propagation du virus dans les lieux de baignade. Il semble que certains coronavirus « restent temporairement infectieux dans les environnements naturels d’eau douce ». Cet organisme déconseille donc de s’y baigner, en l’absence de certitudes.
Non. Le port du masque n’est pas obligatoire dans les espaces publics de plein air comme les plages. « Les seules règles s’appliquant aux plages sont désormais le respect des gestes barrières et de la distanciation physique, ainsi que l’interdiction de rassemblement de plus de 10 personnes. Le préfet peut toutefois interdire l’accès à une plage si ces règles ne sont pas respectées », indique le Gouvernement sur son site.
Oui et non. Une fois dans l’enceinte de la piscine, les gestes barrière et la distanciation physique doivent être respectés : la douche savonnée est obligatoire tout comme le masque (hormis dans le bassin). Une distance d’un mètre (devant, derrière et de chaque côté) doit être observée entre chaque nageur.
Autour des piscines découvertes, dans les campings par exemple, la capacité d’accueil est limitée à 4 m2 par personne : il est parfois nécessaire de limiter le nombre de personnes présentes en simultané. De même, la plupart des piscines municipales ont rouvert avec des mesures particulières : fréquentation réduite, réservation de créneaux…
Pas obligatoirement. C’est une précaution supplémentaire, mais la transmission du virus dans l’eau est très peu probable.
Oui. Les dermatologues espagnols ont été les premiers à le signaler à la reprise de la saison des plages : utiliser du gel en plein soleil est très mauvais pour la peau. En France, le Syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV) le confirme. D’une part, l’utilisation intensive du gel peut irriter la peau. D’autre part, sa composition (70 % minimum d’alcool, et pour certains, des huiles essentielles et parfums de synthèse) ne fait pas bon ménage avec le soleil. Cela peut causer une « dermite », une brûlure en réaction à ces composants sur la peau avec le soleil, puis des taches brunes pouvant rester visibles des années sur l’épiderme. Tant que possible, privilégiez donc un lavage de mains soigneux à l’eau savonneuse.
Grand merci pour ces dernières informations liées à la plage, surtout en ce moment, où la plupart des gens désirent s’y rendre. C’est un article qui vient au bon moment pour nous rassurer. Il nous apporte une très bonne bouffée d’oxygène suite au long confinement causé par la pandémie. J’éprouve cette soif de vous lire.
Un professeur autodidacte de français.
Très bon article et très utile