Longtemps, vivre avec le diabète a signifié mesurer sa glycémie par des piqûres quotidiennes au bout des doigts, ainsi qu’une ou plusieurs injections d’insuline. Mais récemment, de nouvelles technologies et médicaments, désormais remboursés par l’Assurance maladie, ont changé le quotidien d’une partie des 4,5 millions de diabétiques français (surtout ceux touchés par le diabète de type 1).
Côté médicaments, au début du XXe siècle, les injections d’insuline ont été le premier traitement contre le diabète. Ces injections remplacent l’insuline que le pancréas du diabétique ne produit plus et qui permet de réguler le taux de sucre dans le sang.
« On sait maintenant que le pancréas n’est qu’un « intermédiaire » dans un fonctionnement plus global qui permet au corps de réguler la glycémie », explique le professeur Michel Pinget, diabétologue et fondateur du Centre européen d’études sur le diabète (CEED). Le pancréas reçoit, sous forme d’hormones, des « messages » envoyés par le cerveau mais aussi par l’intestin, les muscles, pour lui commander de sécréter de l’insuline.
« Les meilleurs médicaments dont on dispose aujourd’hui contre le diabète remplacent ces hormones que l’intestin sécrète naturellement », souligne-t-il. Ces antidiabétiques sont autorisés et remboursés depuis 2017 en France et « sont bénéfiques également contre le diabète de type 2 », ajoute Michel Pinget. Ainsi, la liraglutide réduit de près de 40 % le risque de mortalité cardiovasculaire chez les malades après cinq ans de traitement par rapport aux médicaments classiques.
L’avenir ? Il réside ainsi « dans le fait de trouver dans d’autres organes, comme les muscles, les signaux envoyés au pancréas et de les amplifier », affirme le professeur Michel Pinget, spécialiste du diabète. Il évoque également la glifozine, molécule non encore autorisée en France, qui permet d’éliminer par l’urine le sucre présent en trop grande quantité dans l’organisme.
Enfin, des chercheurs américains planchent actuellement sur une insuline administrée par voie orale (sous forme de pilule) plutôt qu’en injection.
Le matériel technique pour vivre avec le diabète a fait ces dernières années un vrai bond en avant avec l’apparition de pompes à insuline et de capteurs de glycémie en continu. Le capteur de glycémie, comme un patch porté en continu sur la peau, s’installe une fois tous les six à quatorze jours seulement. Un vrai soulagement pour mener une vie plus normale. Même principe pour la pompe à insuline qui, changée tous les trois jours, vient remplacer les injections quotidiennes. « Une vraie révolution », comme la qualifie Anne, jeune Youtubeuse diabétique.
En outre, des dizaines d’applications pour smartphones sont désormais disponibles pour gérer son quotidien : alimentation, activité physique…
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Sous peu, avec le « pancréas artificiel », actuellement en test clinique, c’est un pas de plus qui sera fait. Ce système n’est pas un organe artificiel mais consiste en un capteur de glycémie couplé à une pompe à insuline et à un smartphone. Dans celui-ci, un calculateur basé sur des algorithmes ajuste au mieux et en direct les injections d’insuline en fonction du taux de glycémie. Un vrai avantage, par exemple, pour les plus jeunes enfants dont les taux varient beaucoup.
Et ce n’est pas fini. Car les start-up et entreprises sont très intéressées par le marché mondial que représentent les 425 millions de diabétiques. Apple par exemple s’apprête ainsi à installer dans sa montre connectée un capteur de glycémie en contact avec la peau.
Selon une étude récente, l’intelligence artificielle et le « Big Data » joueront un rôle important dans le traitement du diabète grâce à leurs capacités de calcul et de prédiction qui permettent d’ajuster au mieux l’insuline.
On distingue deux principaux types de diabète :
Les 2 % restants correspondent à d’autres formes de diabète comme le diabète gestationnel.
Diabetique de type1 depuis 40 ans! Je suis dans l attente d une simplification totale par le pancréas artificiel avec une alimentation par des cartouches d insuline.
Voilà mon souhait, car je suis fatigué.