Vacances écoresponsables, mode d’emploi

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Par Natacha Czerwinski

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À la plage, à la montagne ou à la campagne, certaines bonnes pratiques peuvent contribuer à diminuer notre empreinte écologique. Quelques conseils pour vos prochaines vacances.

Ça y est, vous avez trouvé votre destination de vacances et vous commencez déjà à y rêver… Et si vous preniez aussi un peu de temps pour réfléchir à la meilleure façon de vous rendre sur votre lieu de villégiature ? « Grâce à des calculateurs d’impact carbone, disponibles sur Internet, on peut mesurer ses émissions en fonction de son mode de transport », détaille Cédric Javanaud, directeur du pôle sensibilisation à la Fondation GoodPlanet.

Si vous optez pour la voiture, faites réviser votre véhicule avant de partir (des pneus sous-gonflés et une climatisation mal réglée, c’est davantage de carburant consommé). Et essayez, autant que possible, de voyager léger.

Comment estimer son empreinte carbone ?

Il existe des calculateurs en ligne pour vous aider, par exemple :

Opter pour un établissement avec un label écologique

Le choix de l’hébergement n’est pas non plus anodin et vous pouvez agir en logeant dans un établissement porteur d’un label garantissant son engagement écologique. De plus en plus d'hôtels, de gîtes, de chambres d'hôtes et de campings mettent en effet en place des actions pour protéger la planète.

L’Écolabel européen par exemple (qu’on peut retrouver également sur des produits d’hygiène, d’entretien ou encore de bricolage) fixe un ensemble de 22 critères obligatoires – et 45 optionnels – qui couvrent les impacts environnementaux les plus importants. Les systèmes d’éclairage doivent par exemple respecter des seuils de performance énergétique, les produits jetables doivent être réduits et le tri des déchets en vue d’une valorisation est exigé… Les établissements labellisés sont consultables sur le site ProContact de l'Afnor ou via l'application SumWhere.

Attention au fléau des mégots de cigarettes

Pendant votre séjour, le mot d’ordre numéro un est de ne rien laisser dans la nature afin de préserver la beauté – et la pérennité – de nos espaces préférés. À la plage, attention au fléau des mégots.

« Même si on l’enfouit dans le sable, il ne disparaît pas ! », rappelle Florence Clément, coordinatrice de l’information grand public à l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME). Ces reliquats de cigarettes, qui peuvent mettre jusqu’à 15 ans à se décomposer, génèrent une importante pollution chimique, sans compter les risques d’ingestion par les enfants et les animaux. Prévoyez donc un cendrier de poche.

Les huiles et crèmes solaires sont également nocives pour la vie marine, notamment pour les coraux et le plancton. « Mieux vaut ne pas mettre de crème juste avant de se baigner et utiliser un tee-shirt pour se protéger la peau dans l’eau », conseille la spécialiste.

Côté loisirs, privilégiez les activités non motorisées (planche à voile ou beach-volley plutôt que jet ski) afin de limiter les émissions de CO2. Ceux qui veulent pousser encore plus loin le curseur écolo peuvent se mettre au plogging et ainsi combiner jogging en bord de mer et collecte des déchets (gants et sac-poubelle à l’appui).

De bonnes habitudes à la montagne, à la campagne

Amoureux de la montagne, veillez à ne pas « gêner » la faune et la flore en restant sur les chemins balisés et en évitant de cueillir les fleurs, nécessaires à la biodiversité. Pour les pique-niques, pensez aux assiettes et couverts réutilisables plutôt qu’au tout jetable.

À la campagne, pourquoi ne pas miser sur les produits locaux. De quoi joindre l’utile à l’agréable en profitant d’une visite à la ferme, qui ravira certainement les enfants. Vous pouvez aussi laisser votre voiture au repos au profit de la marche ou du vélo.

Un barbecue plus « vert »

Les amateurs de barbecue peuvent aussi le rendre plus « vert », car ce plaisir estival n’est pas neutre en matière d’impact environnemental. Le charbon de bois est un produit riche en carbone et gourmand en ressources naturelles (4 à 12 tonnes de bois sont nécessaires à la production d'1 tonne de charbon). Qui plus est, certaines techniques de carbonisation du bois s’avèrent très polluantes.

Pour aider les consommateurs à choisir un charbon de bois « responsable », l’organisation Earthworm Foundation a créé une plateforme qui recense la plupart des marques commercialisées en France et note la « performance globale » des produits*. Et n’oubliez pas que barbecue ne rime pas uniquement avec brochettes et merguez ! Il existe de nombreuses recettes végétariennes pour varier les saveurs tout en diminuant sa consommation de viande (l’élevage reste une source très importante d’émissions de gaz à effet de serre).

Enfin, si vous êtes à l’étranger, ne cédez pas au « sentiment d’impunité », recommande Cédric Javanaud de la Fondation GoodPlanet. « Dans des pays où les problématiques environnementales sont encore plus fortes que chez nous, ne rajoutons pas du mal au mal… » Alors on essaie de limiter ses déchets (en utilisant une gourde, par exemple) et on ne les jette pas n’importe où !

* Certains produits ne sont pas évalués car toutes les marques ne communiquent pas leurs données.

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