Tous les établissements de santé ont déprogrammé les opérations non urgentes. C’est-à-dire les chirurgies fonctionnelles, plastiques, esthétiques, les actes qui concernent les patients dont les pathologies ne sont pas d’une gravité imminente. Restent possibles les opérations qui relèvent de maladies avec risques évolutifs rapides (dialyse, cancérologie, cardiologie…).
Cette déprogrammation est appliquée dans les hôpitaux qui prennent en charge les cas de coronavirus. C’est aussi la règle suivie par les autres établissements de santé, publics et privés, afin de garantir des lits et du personnel en cas d’afflux massif de patients infectés par le Covid-19.
L’agence de biomédecine conseille aussi le report des greffes. Or, si l’intervention est absolument bénéfique, elle sera maintenue et plus particulièrement pour les greffes d’organes vitaux (cœur, poumon, foie…) ou celles à donneurs rares.
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Il n’est plus possible de rendre visite aux patients hospitalisés dans la totalité des structures de soins. Et ce, dans tous les secteurs quels qu’ils soient, à moins que l’équipe médicale n’accorde une dérogation. En gérontologie, les visites sont formellement interdites. En pédiatrie, elles sont souvent limitées à un seul parent.
Beaucoup d’établissements s’organisent pour mettre en place des dispositifs téléphoniques pour garder le contact avec les familles.
Les grossesses continuent à être suivies à l’hôpital. Les futures mères et leur bébé font l’objet de précautions drastiques. Les personnels soignants, qui pourraient représenter des risques par et pour leur santé, sont écartés.
Les maternités limitent leurs accès. Même aux pères, notamment durant l’accouchement. Leur présence en salle de travail n’est plus possible dans bon nombre d’établissements. Les familles ne pourront pas rencontrer les nouveau-nés avant la fin officielle du confinement.
Beaucoup se demandent comment aider les établissements de santé. Le message délivré par les directions des hôpitaux et cliniques, comme des soignants qui y travaillent, est simple et clair : « Restez chez vous ! ». C’est le seul moyen de contenir la propagation du virus et, par ricochet, l’afflux massif de cas de Covid-19.
En revanche, il est toujours possible de donner son sang et ses plaquettes. Les réserves s’amenuisent considérablement comme l’a soulevé Jérôme Salomon, directeur général de la santé. La recherche appelle à la générosité pour pouvoir lutter contre le coronavirus. Plusieurs organismes, comme l’Organisation mondiale de la santé ou encore l’Institut Pasteur, ont ouvert des fonds d’urgence à cette fin.
Les dons de masques et de gels hydroalcooliques sont aussi les bienvenus. De nombreux établissements de santé ont lancé des appels en ce sens. Les renseignements à ce sujet sont publiés sur leurs sites internet. On peut aussi encourager les soignants tous les soirs, entre 19 heures et 20 heures, en applaudissant de ses fenêtres. C’est un réconfort immense pour eux.
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Le secteur des pompes funèbres subit de plein fouet la crise sanitaire. Les funérariums et crématoriums doivent limiter les rassemblements. Certains ont fait le choix d’interdire les cérémonies d’obsèques aux familles, d’autres de les réduire à de petits comités de moins d’une à cinq personnes.
Les personnels des pompes funèbres sont, par ailleurs, en première ligne car les décès à domicile des suites du coronavirus relèvent de leur gestion. Avec tout ce que cela suppose pour les personnels, en termes d’équipements de protection, face au manque et aux approvisionnements en cours.
Les décès à l’hôpital, consécutifs au Covid-19, sont pris en charge par l’établissement de santé. Et les corps, confiés à des transporteurs, sont directement mis en bière.