Santé : 5 conseils pour faire des économies

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Angélique Pineau-Hamaguchi

Temps de lecture estimé 6 minute(s)

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Dans un contexte d’inflation, comment alléger vos dépenses de santé sans pour autant rogner sur celle-ci ? On vous donne 5 solutions pour vous soigner à moindre coût.

Il existe différentes manières de limiter vos dépenses de santé, comme consulter de préférence un médecin de secteur 1 plutôt que de secteur 2, lorsque c’est possible. Profiter des bilans de santé gratuits proposés par l’Assurance maladie ou encore vous tourner vers les écoles de formation aux professions paramédicales pour des soins moins chers (ostéopathie, podologie…). En voici cinq autres.

1. Optique, audition, dentaire : opter pour le 100 % santé

Pour certaines aides auditives, lunettes de vue et prothèses dentaires, le reste à charge zéro est possible depuis la réforme du 100 % Santé. Aussi, si toutefois cette option ne vous est pas proposée par votre opticien, votre audioprothésiste ou votre dentiste, vous pouvez très bien lui en parler.

Les soins dentaires moins bien remboursés

Le taux de remboursement des frais dentaires par l’Assurance maladie est passé de 70 % à 60 %, le 15 octobre 2023. Cela s’applique à la fois à la consultation (chez un dentiste ou un médecin stomatologiste conventionné) et aux soins dentaires : les soins conservateurs (détartrage, traitement d'une carie, dévitalisation…) et les soins chirurgicaux (extraction…). Selon votre contrat, le reste peut être pris en charge par votre mutuelle. Les cotisations de cette dernière pourraient donc augmenter en 2024 pour faire face à cette hausse des remboursements. Les prothèses, en revanche, peuvent être entièrement remboursées dans le cadre du 100 % santé.

En contrepartie, la prévention pourrait être renforcée, notamment auprès des jeunes, afin de viser de futures générations « zéro carie » et de réduire le nombre (élevé) de porteurs de prothèses dentaires en France.

2. Recourir au réseau de soins de votre mutuelle et aux services de soins et d’accompagnement mutualistes

En consultant un professionnel de santé affilié au réseau de soins de votre mutuelle, vous pouvez réduire vos frais car les tarifs ont la particularité d’avoir été négociés avec elle. C’est le cas du réseau Kalixia pour les adhérents d’Harmonie Mutuelle. Selon votre contrat, cela peut concerner l’optique, l’audiologie, le dentaire ou encore l’ostéopathie. N’hésitez pas à vous renseigner auprès d’elle.

Autre solution pour limiter vos dépenses : utiliser les services de soins et d’accompagnement mutualistes (SSAM). Il en existe près de 3 000 en France. Ouverts à tous, ils proposent des soins médicaux, dentaires ou infirmiers à des tarifs conventionnels, sans dépassement d’honoraires. Les prix des équipements à tarifs libres y sont eux aussi encadrés. Tous pratiquent par ailleurs le tiers payant (pas d’avance de frais).

« En tant qu’organismes à but non lucratif, sans actionnaires à rémunérer, nos bénéfices sont réinvestis dans nos centres et nos équipements, au service de la qualité des soins. Et tous nos professionnels de santé sont salariés », rappelle Alice Lucas-Chadenet, directrice de VYV Dentaire, qui regroupe environ 160 centres mutualistes en France.

3. Ne pas changer de lunettes tous les deux ans

S’il est important d’aller consulter régulièrement un ophtalmologue, en particulier dès que votre vision évolue, il n’est pas indispensable de changer de monture de lunettes à chaque fois. La plupart du temps, renouveler vos verres suffit si votre monture est encore en bon état. Dans certains cas, toutefois, il est possible que celle-ci ne soit pas assez haute pour accueillir des verres progressifs.

« Le changement de monture peut aussi être nécessaire lorsque celle-ci devient difficile à réajuster ou qu’elle n’est plus adaptée à votre morphologie. Par ailleurs, avec les années, certains matériaux peuvent se fragiliser et nécessiter un remplacement, indique Arthur Havis, directeur général de l'enseigne mutualiste Écouter Voir. Il est également préférable de changer vos verres s’ils sont rayés. Nous proposons un service gratuit d’entretien des équipements optique dans tous nos magasins car un équipement bien entretenu dure forcément plus longtemps.

Toujours dans l'idée de réduire son impact sur l'environnement, Écouter Voir propose à la vente des lunettes Origine France garantie, fabriquées dans le Jura. Ses 750 centres optiques récupèrent aussi vos anciennes lunettes pour les recycler. « Elles sont confiées ensuite à Lunettes de Zac, une start-up en charge de leur remise en état, en lien avec des entreprises inclusives en France, pour leur donner une seconde vie sur le marché de l’optique », précise Arthur Havis.

4. Faire évoluer sa complémentaire santé si nécessaire

Un changement dans la composition de votre famille, votre état de santé qui évolue, des envies nouvelles en matière de médecines complémentairesDepuis la signature de votre contrat de mutuelle, vos besoins ont pu évoluer. Il peut donc être judicieux d’en parler avec votre conseiller pour l’adapter au mieux à votre situation actuelle. Et ainsi réduire au maximum le reste à charge.

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Il peut être judicieux de faire un point sur son contrat de mutuelle afin de vérifier que ses garanties sont bien adaptées à vos besoins actuels. Crédit : Freepik.

5. Limiter le coût des franchises médicales

On ne le sait pas toujours mais, à chaque boîte de médicaments achetée, 50 centimes d’euro ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie. C’est ce que l’on appelle les franchises médicales. Elles concernent aussi les actes paramédicaux (50 centimes d’euro par acte, dans la limite de 2 euros par jour) et les transports sanitaires (2 euros à chaque fois, dans la limite de 4 euros par jour). Des sommes qui sont destinées à responsabiliser les assurés. Elles ne peuvent donc pas être remboursées par votre mutuelle.

Leur montant est actuellement plafonné à 50 euros par an et par patient (50 euros pour les médicaments, 50 euros pour les actes paramédicaux…). Alors, plutôt que de vous rendre à la pharmacie dès la sortie de votre consultation, et si vous regardiez d’abord ce qu’il vous reste à la maison ? « Certaines personnes ont parfois trois mois de médicaments d’avance chez elles, explique Jean-Paul Ségade, président du CRAPS. Or, ce n’est pas une bonne idée, pour leurs propres finances comme pour celles de l’Assurance maladie. En France, on n’est pas performants en matière de consommation de médicaments par rapport à la plupart des autres pays. » Trop stocker présente également le risque de les oublier et de dépasser la date d’expiration.

À noter : certaines personnes ne sont pas concernées par les franchises médicales, comme les moins de 18 ans, les femmes enceintes (à partir du 1er jour du 6e mois et jusqu’au 12e jour après l’accouchement), les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) ou de l’aide médicale de l’État (AME)…

Comment est calculée la cotisation de votre mutuelle ?

Son calcul dépend de la formule de garantie choisie, de votre tranche d'âge, du nombre de bénéficiaires et de leur âge et du régime de Sécurité sociale auquel vous appartenez. Les cotisations d’une mutuelle comprennent à la fois les prestations reversées aux adhérents (ce qu’on appelle la redistribution) et ses frais de fonctionnement. Harmonie Mutuelle garantit à ses adhérents de leur redistribuer au moins 80 % de leurs cotisations sous la forme de remboursements de soins et frais de santé.*

* Sur les contrats de complémentaires santé uniquement.

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